La naissance de Gaspard

Bonjour, moi c’est Gaspard. Et voici Jean-Etienne. C’est mon papa. Papa est ce qu’on appelle un garçon de bonne composition. Toujours de bonne humeur et très créatif, il adore les nouvelles aventures. Et bien il va être servi!!!

Il y a quelques mois, quand ma maman, Emilie, lui a annoncé au petit-déjeuner, qu’il serait bientôt papa, il a failli s’étrangler avec sa tartine. S’étrangler, oui, mais de bonheur, je vous rassure. Et voilà le début de notre belle aventure!

C’est que c’est un sacré projet l’arrivée d’un bébé! Il faut penser à des tas de choses: la maison et la voiture sont-elles assez grandes? Comment va-t-on décorer ma chambre? Quel endroit choisir pour ma naissance? etc... Sans parler de l’achat des vêtements, des biberons et des couches!!! Maman et papa ont été drôlement occupés avant mon arrivée!

Pendant ce temps là, bien au chaud dans le ventre de maman, je grandissais doucement. A la fois bercé par la voix de ma maman et les caresses de mon papa. C’était drôle de jouer à “Toc,Toc,Toc”. Comment ça ! Vous ne connaissez pas ce jeu ? Mais si ! Vous ne vous en souvenez pas, c’est tout...

Je vais vous réexpliquer les règles. Vous allez voir, c’est très simple. Tout d’abord, mon papa s’approche du ventre de ma maman. Il murmure mon prénom: “Gaspard? Eh, Gaspard! Tu veux jouer à “Toc,Toc,Toc” avec moi?” Comme j’adore jouer avec mon papa, je donne un grand coup dans le ventre de ma maman et le jeu peut commencer !

Papa tapote, doucement, le ventre de maman et moi je dois donner un coup de pied, de tête ou de poing à l’endroit où papa a mis sa main. Il m’est même arrivé de donner un coup de...fesses! Rassurez-vous, ça ne fait pas mal à ma maman car, quand on est un tout petit bébé, on a aussi de toutes petites mains, de tous petits pieds et, même, de toutes petites fesses! Le jeu s’arrête quand l’un de nous en a assez.

Et puis, les mois ont passé et me voilà enfin! Gaspard, le plus beau bébé du monde! Je n’invente rien, c’est maman qui l’a dit.

De retour à la maison, plein de gens viennent me voir les bras chargés de cadeaux. Il y a ceux qui disent à papa: “Oh, Jean-Etienne, c’est ton portrait craché!” Et ceux qui disent à maman: “Emilie, comme Gaspard te ressemble!”

Moi, ça m’est égal! La seule chose qui compte, c’est tout l’amour et la tendresse que papa et maman me donnent chaque jour quand je suis tout contre eux.

Fin

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