La Petite Poucette

Une femme implorait tous les jours le Ciel qu’on lui donne un enfant. Elle était d’une extrême bonté et s’occupait avec amour de ses fleurs et de ses animaux.

Une sorcière entendit son appel et lui offrit une graine. Elle devait la planter dans un pot et l’arroser tous les jours. La bonne femme écouta ces précieux conseils et mit tout son coeur à prendre soin de cette jeune pousse.

Un matin de printemps, une petite fille sortit de la fleur. Elle n’était pas plus haute qu’un pouce mais sa beauté était aussi grande que sa gentillesse. Sa mère décida de l’appeler « Poucette ».

Une nuit, alors qu’elle dormait paisiblement dans sa coquille de noix, un crapaud la kidnappa. Il désirait la marier à son fils.

Poucette réussit à s’échapper sur un nénuphar et remonta le cours de la rivière. Elle atteignit le rivage où un hanneton la fit prisonnière. Mais la famille de ce dernier la trouva hideuse et ils l’abandonnèrent.

Elle rencontra une hirondelle dont l’aile droite était blessée. Elle soigna l’oiseau qui, après l’avoir remerciée, s’envola trouver le soleil.

L’hiver était arrivé, et la fillette errait, perdue et grelottante dans la neige. Elle trouva refuge chez un rat des champs qui accepta de l’héberger en échange de tâches ménagères. Les deux êtres sympathisèrent et vécurent ainsi plusieurs mois.

Un jour, le rat des champs insista pour que Poucette rencontre son voisin, une taupe. Il tomba sous le charme de la jeune enfant et désira l’épouser. Mais la fillette, qui aimait la nature, les fleurs et la douceur du soleil, n’imaginait pas rester vivre sous terre avec cet homme. Elle prit la fuite.

Son amie, l’hirondelle, lui vint en secours et l’aida à s’enfuir loin de la taupe. Elle la déposa dans un champs de fleurs. Coincée en haut d’un tournesol, un charmant jeune homme s’enquit de venir l’aider. Aussi grand qu’elle, il possédait une paire d’ailes qui lui permettait de voler de fleurs en fleurs. C’était un Prince.

Ils tombèrent fous amoureux l’un de l’autre et se marièrent chez la maman de Poucette, comblée de bonheur.

Fin

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