La sagesse de Salomon

Une nuit, Salomon, le nouveau roi du peuple d’Israël, fit un rêve. Dieu lui apparut, disant : 
« Qu'aimerais-tu recevoir de moi, Salomon ? »
Salomon sut aussitôt ce qu'il souhaitait le plus.
« S'il te plaît, ô Dieu, donne-moi la sagesse », pria-t-il. 
« Je suis jeune, sans expérience. Je ne sais pas comment gouverner tout le peuple d'Israël sans ton aide. » 

La réponse de Salomon plut à Dieu. 

« Tu aurais pu demander la richesse ou une longue vie ou la mort de tes ennemis », lui dit Dieu. « Au lieu de cela, tu as demandé la sagesse. Je te donnerai la sagesse pour gouverner et juger équitablement. Tu seras l'homme le plus sage qui ait jamais existé. Je te donnerai aussi ce que tu n'as pas demandé. Tu seras riche et respecté par tous. Et si tu m'obéis et observes mes lois, tu auras une longue vie. » 

Salomon se réveilla et comprit qu'il avait rêvé. Mais il sut aussi que Dieu lui avait réellement parlé. Il fut réconforté de savoir que Dieu l'aiderait à être un bon roi.

Un jour, deux femmes furent introduites dans la salle du trône. En entrant, l'une tenta d'arracher un paquet des bras de l'autre, mais le paquet se mit à pleurer et à hurler ! C'était un bébé. Un courtisan prit le bébé et le berça pendant que les deux femmes déballaient leur histoire devant le roi. 

« Nous habitons ensemble », commença l'une « et nous avons toutes deux eu un bébé récemment. Le mien est né deux jours avant le sien. 

« Une nuit, son enfant mourut. Pendant que je dormais, elle prit le mien et le remplaça par l'enfant mort. Je m'éveillai et trouvai mort, l'enfant à côté de moi. Mais je reconnaitrait mon enfant entre mille, je sais qu’elle a volé mon bébé. »

L'autre femme l'interrompit en colère. 

« L'enfant mort était à toi. Cesse de vouloir prendre mon bébé », rétorqua-t-elle. « Le mien est vivant. Le tien est mort ! » 

Le roi les laissa crier et discuter un moment, puis il demanda : 

« Vous prétendez toutes deux que ce bébé vous appartient ? » 

« Oui », crièrent-elles ensemble. 

« Qu'on apporte une épée ! » ordonna le roi. 

On apporta une épée à Salomon  et dit à un courtisan : 

« Comme les deux mères revendiquent l'enfant, coupe-le en deux, et donnes-en une moitié à chacune. » 

Aussitôt l’une des femmes s'écria :

« Ne le tue pas ! Je préfère encore qu'elle ait l'enfant ! » 

Mais l'autre femme dit :

« Vas-y. Fais ce que le roi a dit. C'est équitable. » 

« Arrêté ! » tonna Salomon. « Ne bénis pas l'enfant. Je voulais seulement découvrir la véritable mère. L'enfant appartient à celle qui voulait qu'on l'épargne. Donnez-le lui. »
Tout le monde à Jérusalem apprit le jugement des deux mères et du bébé. On admirait la sagesse et l'habileté du roi qui avait imaginé un tel stratagème pour découvrir la vérité.

Fin

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