Ô mon cheikh, que tu es sage !

Un passant portait sur ses épaules une perche au bout de laquelle étaient suspendues deux besaces; le poids l’écrasait. Dans une besace il y avait du blé et dans l’autre de la terre.

« Qu’est-ce que tu portes ? » lui demanda-t-on.

« J’ai équilibré le poids du blé, répondit-il, en mettant de la terre dans la deuxième besace, car la perche penchait d’un côté. »

Un homme prit alors la besace remplie de terre et la vida ; il divisa le blé en deux parties et en mit une dans la besace vide, et dit au porteur de reprendre sa charge.

Ce dernier, constatant l’allégement, dit à l’homme :

- « Ô šayË (cheikh) que tu es sage.»

Fin

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